Une maison sans bruit
L’exposition constante à des niveaux sonores élevés ne provoque pas seulement une irritation inconsciente, mais peut également entraîner des problèmes de santé. Après une journée de travail agitée et le retour à la maison dans des conditions de circulation extrêmement bruyantes, la maison doit être une oasis de calme où vous pouvez profiter d’un peu de tranquillité. Pour que cela soit possible, il est conseillé de s’occuper de l’isolation acoustique dès la phase de planification et de construction. Comment insonoriser votre maison et créer un lieu de vie confortable et paisible ?
Matériaux aux propriétés d’insonorisation
Selon les règles de construction françaises, le niveau sonore dans les logements d’habitation ne doit pas dépasser 35 décibels le jour et 25 décibels la nuit. Tous les logements d’habitation neufs doivent respecter ces normes selon un modèle approuvé. Malheureusement parfois, suivant les matériaux de construction proposés par le concepteur, on se retrouve avec des matériaux moins performants ou qualitatifs. La clé d’une insonorisation adéquate consiste donc à utiliser des matériaux insonorisants pour la construction et les finitions intérieures. Les blocs de silicate à haute densité, le béton, la céramique ou le béton coulé pour les murs extérieurs sont des matériaux particulièrement insonorisants. Les cloisons de séparation doivent de préférence être réalisées selon la même technologie ou utiliser la construction « à sec », composée de plaques de placo à haute isolation phonique sur un cadre de laine minérale.
Une laine minérale dure est la mieux adaptée comme isolant extérieur pour protéger efficacement contre les bruits qui proviennent de l’extérieur. La mousse de polystyrène couramment utilisée ne permet malheureusement pas d’absorber les sons. Pour l’isolation des combles, il est préférable de poser de la laine minérale entre les chevrons en deux couches plutôt que de la mousse en spray ou du polystyrène, par exemple. Cela permettra d’éliminer les ponts thermiques qui, en plus de laisser passer la chaleur, sont également des portes d’entrée pour les bruits extérieurs. Pour le toit, il est conseillé d’opter pour des tuiles en béton et en céramique, ou des bardeaux en bois naturel ou du chaume, qui assurent un revêtement complet et insonorisant. Ils amortissent les bruits extérieurs bien mieux que les tuiles, y compris le bruit de la pluie ou de la grêle.
Des fenêtres silencieuses
L’un des facteurs fondamentaux qui influencent le niveau sonore pénétrant dans les pièces depuis l’extérieur repose sur le type de menuiserie des fenêtres, ainsi que sa méthode d’installation (sans ponts thermoacoustiques). Les éléments qui influent le plus sur les propriétés d’insonorisation des fenêtres sont avant tout le nombre et la forme des vitres utilisées, leur épaisseur, la manière dont elles sont collées et leur écart les unes par rapport aux autres. Plus il y a de vitres, plus le vitrage est épais et meilleure sera l’isolation. Il faut également savoir que le verre rectangulaire offre une meilleure isolation acoustique que le verre carré. Une protection supplémentaire contre le bruit, mais aussi contre les pertes de chaleur en hiver et la chaleur excessive en été, peut être obtenue en choisissant des fenêtres au vitrage laminé avec film absorbant (disponible dans l’offre OKNOPLAST).
Avant de choisir un modèle particulier de fenêtres pour une maison neuve, il est judicieux de vérifier quel niveau d’isolation acoustique le fabricant garantit dans votre cas. Les fenêtres standard commercialisées sur le marché permettent de réduire le bruit d’environ 30 à 32 décibels. Les fenêtres insonorisées, particulièrement recommandées pour les habitations situées dans un environnement bruyant – par exemple à proximité du centre-ville, d’un aéroport, d’une route très fréquentée – sont toutefois beaucoup plus silencieuses et réduisent les bruits extérieurs jusqu’à 36 décibels (modèle Pixel) et 37 décibels (modèle Oknoplast Charme Mini). Lors du choix, il est essentiel de vérifier si le fabricant a utilisé un système efficace d’entrée d’air, cela empêchera la condensation et la formation de moisissures dans les pièces.
Isolation acoustique du plafond
Un critère à ne pas oublier dans les habitations collectives est l’isolation entre les différents étages. Que ça soit dans dans les logements résidentiels, mais aussi dans les bâtiments publics, le niveau élevé de bruits provenant d’un étage supérieur avec des bruits d’impacts (par exemple : des bruits de pas, chute d’objets ou déplacement de meubles) est à prendre en compte. Une solution permettant d’améliorer efficacement le confort des pièces est l’utilisation d’un plafond suspendu multicouche. Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Au lieu de poser un plancher, tel que du parquet ou du carrelage directement sur le plafond, c’est-à-dire sur une structure porteuse, on le place sur une couche isolante supplémentaire. Ainsi, les bruits sont atténués par un plancher en laine minérale pressée ou en polystyrène spécialement renforcé, posé sur un plafond en béton armé ou en bois.
Afin de réduire la propagation des bruits d’impact dans la structure du bâtiment, il est également très important d’insonoriser les fondations des cloisons. Avant d’entreprendre une construction avec des blocs de silicate ou avant d’ériger des cloisons sèches, il est nécessaire de placer une couche d’absorption acoustique au plafond. Cela peut être des bandes découpées à la largeur du mur dans un tapis en mousse de polypropylène, feutre, caoutchouc ou laine minérale. Il convient de procéder de même en cas de plafond en bois, non seulement à l’endroit où les cloisons sont montées, mais aussi à l’endroit où les solives de plancher doivent être montées.